Cours no 14: Intégration des
différentes approches
Peut-on être son propre psychothérapeute
La psychothérapie, qui existe
depuis plus d’un siècle, traite tout problème générant une souffrance ou une détresse
psychologique. Un processus interactionnel structuré et une évaluation initiale
rigoureuse la caractérisent. Elle se fonde ensuite sur la communication, sur
des modèles théoriques scientifiquement reconnus et sur des méthodes
d’intervention validées.
Les psychothérapeutes sont-ils
les gardiens exclusifs de ce domaine ? Autrement dit, peut-on prendre soin de
sa santé mentale sans avoir recours à des professionnels ? Notre culture nous
a-t-elle rendus dépendants de leur soutien ?
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Facteurs communs en psychothérapie
- Un cadre thérapeutique stable
et sécurisant
- Un processus d’influence
interpersonnelle où le thérapeute représente une force socioculturelle
- Une relation thérapeutique déterminante
- Un processus d’implication du
client
- Un processus d’intervention
offrant un cadre explicatif inspirant
- Un processus d’apprentissage
cognitif et affectif caractérisé par l’augmentation de l’espoir, la
maîtrise et l’acquisition de nouveaux comportements.
Stratégies et principes d’intervention communs à toutes les
approches thérapeutiques
- Développer une perspective
réaliste de soi, des autres et du monde
- Faciliter des expériences
correctrices
- Offrir des expériences de
vérification de la réalité
- Offrir un ensemble
d’explications cohérentes et inspirantes
- Faciliter et offrir des
expériences de régulation de soi, de régulation interactive et de maîtrise
Peut-on devenir son propre
psychothérapeute?
- Une relation positive avec
soi-même
- La seule personne avec qui nous
sommes certain de passer le reste de notre vie…
- Retrouver l’enfant en soi?
- Retrouver le parent en soi!
Que savons-nous? Une série
d’hypothèses utiles
- Notre histoire personnelle nous
façonne.
- La qualité de nos relations dépend
de notre histoire, de notre attachement aux figures significatives de
notre vie
- Nous sommes faits de conflits.
- Nous ne sommes pas conscients
de tous ce qui détermine nos choix et nos comportements
- Certaines situations inachevées
peuvent nous hanter et consommer beaucoup d’énergie (émotions intenses, à
répétition, comportement répétitif, évitements).
- L’être humain se développe
mieux lorsque ses besoins sont satisfaits
- La qualité de notre contact
avec la réalité qui nous entoure aura une effet
important sur l’efficacité de nos choix
- L’adaptation et l’intégration
personnelle est un processus sans fin
- Nous recherchons un équilibre
en mouvement
- Nos émotions nous informent de
l’importance de ce que nous vivons et nous donnent l’énergie pour y faire
face.
- Nous développons sans cesse nos
habiletés sociales.
- Nous devons apprendre à vivre
en paix avec l’existence de nos limites, de la solitude, de la mort, et
apprendre à assumer nos responsabilités
- Le fait de prendre le risque
d’une expression de qualité devant une personne importante pour moi me
permet de reprendre une partie du pouvoir que je lui attribuais.
- Notre perception et notre
représentation de la réalité n’est pas la réalité mais elle y a un
impact important
- Écouter est une habileté
précieuse.
- S’exprimer est une habileté
précieuse (faits, sens qu’on lui donne, émotions, souhaits)
- Nous vivons selon des règles et
des rôles qui risquent d’être obsolètes si nous ne les mettons pas à jour
régulièrement
- Nos attentes et nos rêves au
sujet de l’avenir déterminent une partie importante de nos choix, de nos
réussites mais aussi de nos frustrations
- Validez les émotions
§
Je vois tes émotions
§
Elles me touchent
§
Elles sont importantes pour moi
§
Je suis intéressé à bien les comprendre
§
Je m'intéresse à toi.
- Les critères d’estime de soi
dépendent de notre histoire
- Nos valeurs sont apprises.
- Le type de nourriture affective
que nous consommons a été appris
- La vie familiale nous demande
d’investir notre énergie (à des degré différents)
dans une zone personnelle, une zone conjugale et une zone familiale
- Nous sommes interdépendants
avec les gens de notre milieu.
- Les habiletés de la vie
quotidienne et de la vie domestique favorisent l’autonomie
- Être un bon citoyen favorise le
partage de ses talents et de ses acquis (le bonheur pour le plus grand
nombre)
Le point de vue dépressif
- Je ne vaux rien
- Je ne peux rien faire
- Personne ne peut m’aider
- Il n’y a pas d’avenir
- Je suis mieux seul
- J’ai perdu ce qui était
important pour moi
Le point de vue anti-dépressif
- Je ne suis pas obligé de croire
tout ce qui me passe par la tête
- Je peux entrer en contact avec
ce que j’apprécie en moi
- Je peux cultiver mon jardin
relationnel
- Je planifie mes activités
agréables
- J’investie un minimum d’énergie
pour un maximum de plaisir
- Je me sens mal pour
l’instant
- Je peux être actif pour
satisfaire mes besoins
- Je peux exprimer mon point de
vue, mes sentiments et mes souhaits
- Je peux vivre mes deuils
Le point de vue anxieux
- Je surestime le danger
- Je sous-estime ma capacité d’y
faire face
- J’imagine toutes sortes de
choses catastrophiques en réagissant comme si elles étaient déjà en train
de se produire
Stratégies anti-anxiété
- J’évite les pensées
effrayantes: je les considère comme des hypothèses
- Je fais des hypothèses
réalistes et positives comprenant la possibilité de réussite
- J’entre en contact avec mes
ressources internes et externes
- J’évite de me demander
l’impossible
- J’affronte ce que je crains par
petites étapes
- J’évalue bien les risques
- Certains choix sont moins
risqués que prévus
- Je regarde avec mes yeux et
j’écoute avec mes oreilles plutôt qu’avec mes souvenirs ou mon imagination
- Je me concentre sur la tâche à
faire
- Je me réserve quelques oasis
dans mon horaire
Le point de vue agressif
- Je suis souvent frustré parce
que la réalité ne correspond pas à mes attentes
- Les gens, les choses et les
événements ne se comportent pas en accord avec mes croyances et mon
système de valeurs
Le point de vue anti-agressif
- Je me rappelle de ma valeur comme
personne
- Je n’accorde pas d’importance à
ce qui n’en a pas
- Je me concentre sur ce qu’il y
a à faire pour atteindre mon but
- J’apprends à reconnaître les
signes de colère dès qu’ils commencent à se manifester
- J’apprends à exprimer mes
insatisfactions et mes désirs
- J’apprends à me détendre
- Je me donne des instructions
- Je me présente aux situations
particulièrement difficiles à mon mieux
- Je me félicite de mes progrès
vers un meilleur contrôle de la colère
- J’accepte la frustration
- Je passe à autre chose
Quand demander de l’aide?
- Le processus de changement
personnel est inefficace.
- L'individu est au prise avec un problème à long terme.
- L'individu est au prise avec des problèmes qui reviennent sans cesse.
- L'individu a fait de son mieux pour
changer. Il a essayé d'apprendre de ses efforts. Il considère
le problème comme assez important pour rechercher de l'aide.
- L'individu utilise des
stratégies inefficaces, telles que la pensée magique ou l'auto-accusation.
- L'individu n'a pas dans son entourage
de relations aidantes.
- Les lectures ne suffisent pas
parce que l'individu ne réussit pas à les comprendre, à les appliquer ou à
persévérer dans cette application.
http://brunofortin.com
Références
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can change… and what you can’t : learning to
accept who you are. The complete guide to successful
self-improvement. New York: Vintage Books. 320 pages.
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Centres de formation
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Interdisciplinarité
et intervention
1.
L'obligation de travailler ensemble · 2.
La gestion des problèmes du travail en équipe · 3.
La gestion émotionnelle · 4.Éthique et déontologie
· 5.L'empowerment
· 6.La rétroaction et la demande de changement
· 7.
Le point de vue cognitif-behavioral · 8.Le
point de vue psychanalytiques · 9.
Le points de vue humaniste · 10.
Le point de vue systémiques · 11.
Le point de vue communautaire · 12.
Un plan global d'intervention · 13.
L'épidémiologie et l'épistémologie · 14.L'intégration de différentes approches
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