Dix catégories de pensées irréalistes

 

 

1. Le tout-ou-rien : Pour vous, les choses se divisent en deux catégories : les bonnes et les mauvaises. Votre performance laisse à désirer? Il ne vous en faut pas plus pour considérer votre vie comme un échec total.

 

Exemple : Votre conjointe vous quitte et vous vous dites : «Je suis un raté!»

 

 

2. La généralisation à outrance : Il vous suffit d’un seul événement malheureux pour entrevoir une série d’échecs sans fin.

 

Exemple : vous sortez dans un bar et personne ne vient vous parler, alors que la semaine avant, vous aviez eu beaucoup de succès : «Je ne pogne plus!»

 

 

3. Le filtre : vous vous attardez à un petit détail négatif à un point tel que toute votre vision de la réalité en est faussée.

 

Exemple : Vous arrivez au bureau avec une nouvelle coiffure. Cinq personnes s’exclament qu’elle vous va bien. Votre patron ne vous dit rien : «Ma coiffure doit être laide, car mon patron ne m’a pas fait de compliment.»

 

 

4. Le rejet du positif : Vous rejetez toutes vos expériences positives en affirmant qu’elles ne comptent pas. Vous préservez ainsi votre image négative des choses, même si votre expérience de tous les jours la contredit.

 

Exemple : vous savez très souvent comment dire les choses dans les rencontres de séduction. Un soir, vous êtes fatigué et cela ne fonctionne pas : «Je ne sais jamais quoi dire lors des premières rencontres.»

 

 

5. Les conclusions hâtives : Bien qu’aucun fait précis ne puisse confirmer votre interprétation, vous avancez une conclusion négative.

 

Exemple : Une personne que vous venez de rencontrer tarde à vous téléphoner : «Elle ne doit pas être intéressée.»

 

 

6. L’exagération (la dramatisation) et la minimisation : Vous faites preuve de distorsion; autrement dit, vous amplifiez ou minimisez l’importance de certaines choses.

 

Exemple : Vous exagérez vos bévues ou le succès de quelqu’un d ‘autre et vous minimisez vos qualités ou les imperfections de votre voisin.

 

 

7. Les raisonnements émotifs : Vous êtes convaincu que vos sentiments les plus sombres reflètent incontestablement la réalité.

 

Exemple : «Je me sens comme un perdant, c’est donc que je dois être un perdant.»

 

 

8. Les«je dois» et les «je devrais» : Vous utilisez les «Je devrais» et «Je ne devrais pas» pour vous convaincre de faire quelque chose, comme s’il fallait vous culpabiliser pour y arriver. Vous suscitez en vous des sentiments de colère, de frustration et de ressentiment quand vous attribuez des «Ils doivent» ou «Ils devraient» aux autres.

 

Exemple : «Je dois absolument être parfait lors de cette première soirée de séduction.»

 

 

9. L’étiquetage et les erreurs d’étiquetage : C’est la généralisation à outrance dans sa forme la plus extrême. Au lieu de qualifier votre erreur, vous vous accolez une étiquette négative... en n’y allant pas de main morte!

 

Exemple : Vous n’avez pas été parfait lors de votre première soirée de séduction et vous vous dites «Je suis un vrai perdant » au lieu de constater; «C’est vrai, je n‘ai pas été parfait, mais ce n’est pas la fin du monde.»

 

 

10. La personnalisation : Même si vous n’en être pas le principal responsable, vous vous considérez à l’origine d’un événement désagréable.

 

Exemple : Vous sortez avec quelqu’un au restaurant et la personne est malade : «C’est de ma faute. J’ai choisi le resto.»» Vous avez pourtant mangé la même chose sans tomber malade.

 

 

Fleet, R. (2000). La séduction : vérités et mensonges. Montréal : Libre Expression.