Que s'est-il passé exactement?

 

 

 

Qui a raison?

 

 

Le point de vue «J’ai raison, tu as tort.» amène à un cul de sac. Les conversations difficiles portent sur des perceptions conflictuelles, des interprétations, des jugements subjectifs et des valeurs.  Elles portent sur le sens que l’on donne aux situations.  Elles ne portent pas sur la vérité, elles portent sur l’importance que prend la situation pour chacun des participants.  Argumenter sans comprendre n’est pas efficace. 

 

Plutôt que tenter de prouver à l’autre que nous avons raison, nous allons chercher à comprendre (avec curiosité) les perceptions, les interprétations et les valeurs de chaque partie.  Nous passerons de l’émission de messages à l’expression de questions, explorant la signification personnelle de la situation.  Nous exprimerons notre point de vue comme une perception, une interprétation et comme l’expression de nos valeurs, pas comme la vérité.  Chaque perception ne détruit pas nécessairement celle de l’autre.  On peut comprendre le pont de vue de l’autre et maintenir le sien. 

 

Nous souhaitons explorer comment chacun comprend la situation et comment il en est venu à ce point de vue.  «Maintenant que nous nous comprenons vraiment, quelle serait la bonne façon de gérer ce problème?»

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’il voulait dire?

 

 

Voulez-vous me blesser ou vous faire comprendre?  Voulez-vous me contrôler ou m’aider?  Ce que je pense au sujet de vos intentions affectera le déroulement de la conversation.  Nous assumons que nous connaissons les intentions des autres alors que c’est faux.  En cas de doute, nous décidons souvent qu’ils ont de mauvaises intentions.  Trop souvent, chaque interlocuteur est convaincu d’être la victime des mauvaises intentions de l’autre, convaincu qu’il ne fait que se défendre,  mais ignorant l’impact de ses propres comportements. 

 

Les intentions sont invisibles.  Nous les déduisons en observant leur comportement.  Ce sont des hypothèses que nous inventons.  Mais ces hypothèses sont beaucoup moins justes que ce que nous imaginons.  Pourquoi?  Parce que les intentions sont complexes.  Les gens ont parfois des intentions mixtes.  Ils agissent parfois sans avoir d’intention spécifique à notre sujet.  Ils agissent parfois avec de bonnes intentions mais nous blessent tout de même.

 

Nous souhaitons partager l’impact qu’a eu la situation sur nous, et découvrir quelles étaient leurs intentions.  Nous voulons aussi découvrir quel impact cette situation a sur eux.

 

 

 

Qui est à blâmer?

 

 

Rechercher un coupable amène des désaccords, du déni et peu d’apprentissage.  Chacun pense en terme de punition, en terme de tout ou rien.  Chacun perd beaucoup d’énergie à se défendre.

 

Plutôt que de penser en terme de coupable et de blâme, il vaut mieux penser en terme de contribution au problème.  Comment avons-nous interagi?  Qu’est-ce que chacun a fait ou n’a pas réussi à faire qui a contribué à la situation actuelle?  Chacun contribue au problème, même si ce n’est pas dans les mêmes proportions (ex : silence, évitement, se rendre inaccessible, communication ambiguë, etc.).  Les questions importantes deviennent : Qu’est-ce qui nous a empêché de voir venir cette situation?   Comment empêcher le problème de se produire à nouveau? 

 

Nous souhaitons comprendre comment nos actions ont interagi pour produire le résultat actuel.