Des milieux d'intervention adaptés aux besoins

 

Les établissements de santé et de services sociaux:

Les établissements ont pour fonction d'assurer la prestation de services de santé ou de services sociaux de qualité, qui soient continus, accessibles et respectueux des droits des personnes et de leurs besoins spirituels. Ces services visent à réduire ou à résoudre des problèmes de santé et de bien-être et à satisfaire les besoins de la population. À cette fin, les établissements doivent gérer avec efficacité les ressources humaines, matérielles et financières et collaborer avec les autres intervenants du milieu. Les établissements doivent notamment veiller à ce que les services qu'ils dispensent le soient en continuité et en complémentarité avec ceux dispensés avec d'autres ressources de la région et que l'organisation de ces services tiennent compte des besoins de la population à desservir. Ce sont les fonctions des établissements qui sont ainsi définies dans la loi sur les services de santé et des services sociaux.

Les CLSC:

La mission d'un Centre local de services communautaires est d'offrir en première ligne à la population du territoire qu'elle dessert des services de santé et des services sociaux courants, de nature préventive ou curative, de réadaptation ou de réinsertion. À cette fin, l'établissement qui exploite un tel centre s'assure que les personnes qui requièrent de tels services pour elles-mêmes ou pour leurs familles soient rejointes, que leurs besoins soient évalués et que les services requis leur soient offerts à l'intérieur de ces installations ou dans leur milieu de vie, à l'école, au travail ou à domicile. Si nécessaire, le CLSC s'assure que les personnes soient dirigées vers les centres ou les organismes les plus aptes à leur venir en aide. Ainsi définie, la mission d'un CLSC comprend évidemment des services de première ligne en santé mentale.

Un centre hospitalier:

La mission d'un centre hospitalier est d'offrir des services diagnostiques et des soins médicaux généraux et spécialisés. À cette fin, l'établissement qui exploite un tel centre reçoit, principalement sur référence, des personnes qui requièrent de tels services ou de tels soins, s'assure que leurs besoins sont évalués et que les services requis, y compris les soins infirmiers et les soins psychosociaux spécialisés, préventifs ou de réadaptation, leur soient offerts à l'intérieur de ses installations ou, si nécessaire, s'assure qu'elles soient dirigées le plus tôt possible vers les centres, les organismes ou les personnes les plus aptes à leur venir en aide.

Les hôpitaux de jour et les centres de jour: Ces centres fournissent un encadrement au cours de la journée sans nécessité une hospitalisation. Il leur faut s'adapter aux pressions de la demande afin d'éviter les débordements dans les salles d'urgence et dans les unités d'hospitalisation. Ce sont quelques éléments parmi d’autres au sein d’un réseau intégré de services complets. Il est nécessire d’assurer une coordination des ressources impliquées directement dans le fonctionnement se concrétisant par des rencontres statutaires hebdomadaires, une cohérence dans le cheminement de la clientèle à travers les ressources afin d'éviter les dédoublements. Il faut éviter de se retrouver avec un client sans suivi ou sans ressource. Nous visons une continuité dans les services, une flexibilité et une rapidité dans l'intervention.

Les cliniques de crise: Ces centres visent des interventions rapides en externe pour les patients qui présentent des problématiques psychotiques ou suicidaires. Elles demandent une grande disponibilité. Il leur faut identifier qui bénéficie de l'intervention de crise sans nécessité de suivi hospitalier.

Module d'intervention sans rendez-vous: Certaines cliniques où le patient peut se présenter au besoin diminue les interventions à l'urgence et offrir une intervention rapide avant que la condition ne se détériore.

Service d'urgence psychiatrique: C’est un lieu d’évaluation sommaire de la clientèle en santé mentale pour une réponse rapide et appropriée aux besoins. Il faut s'assurer que le personnel de l'urgence est bien formé et prévoir des ressources concertées et complémentaires pour le suivi des alcooliques et des toxicomanes. L’urgence ne doit pas suppléer au manque d'organisation des autres ressources en santé mentale. Il ne deviendra pas le lieu principal d'entrée dans le système.

Modules éducationnels: Certaines personnes n’apprennent que lorsqu’un intervenant fait ce qu’ils doivent apprendre à leur côté. Les patients ont grandement besoin d'informations sur leur maladie et sur les moyens d'y faire face. Ils ont également besoin d’être rassuré et motivé. Les services doivent être adaptés pour les diverses psychopathologies.

Divers modules d'intervention: Certains services se définissent par un mode d’intervention particulier : la thérapie brève, la thérapie conjugale et familiale,la thérapie de groupe, l’intervention psychologique, l’intervention sociales, l’intervention ergothérapique, le suivi intensif dans le milieu, l’interventions communautaires, etc.

Le suivi intensif dans le milieu : Il s’agit d’une équipe d’intervenant qui assurent un suivi à long terme, associé à la réadaptation psychosociale et à des services de soutien. Un équipe mobile et polyvalente assure la plupart des fonctions du suivi communautaire in vivo, chez le client, et est collectivement responsable de son bien-être. Le client désorganisé doit être aidé malgré lui. L’intervenant est un partenaire tenace qui persiste.

Les cliniques spécialisées: Certains services visent une clientèle spécifique tel que des personnes attteintes de dschizophrénie, de troubles de l'humeur, de troubles borderlines. Malgré les avantages de la spécialisation, il faut se rappeler l’importance de maintenir une clinique externe générale. Certaines personnes risquent de se retrouver sans service.

Les soins à domicile: Les services fournis dans le milieu exigent beaucoup de temps. Il faudra donc les cibler pour des usagers qui en ont un besoin bien identifié.

Les aidants naturels: il s’agit des conjoints, des frères et soeurs, des enfants ou amis qui aide la personne dans le besoin. Le soutien qu'on leur apporte est un facteur de multiplication d'interventions. Il faudra penser à viser l'amélioration de leur bien-être et l'adaptation à leurs nouveaux rôles.

Les groupes de pairs: Des personnes ayant vécus des expériences semblables se regroupent pour s’entraider. Plusieurs éléments favorisent ce genre d’intervention. 1) L'universalité: on n'est pas tout seul avec son problème. 2) L'acceptation du problème au lieu de la désapprobation. 3) L'espoir qu'on peut gérer le problème 4) L'altruisme ou l'estime de soi nourris par l'expérience d'aider ses pairs. 5) La reconstruction cognitive (un système nouveau de croyances ou de connaissances nouvelles concernant les liens de cause à effet des problèmes en question).